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 Holding on. (Lou)

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Nolan Briseìs

Nolan Briseìs

≈ messages : 114
≈ inscription : 11/07/2013
≈ âge : 31 ans.
≈ statut civil : Célibataire.
≈ job/métier : Psychologue.

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MessageSujet: Holding on. (Lou)   Holding on. (Lou) EmptySam 13 Juil - 13:03

Holding On.
Son petit cabinet en ville avait fermé ses portes depuis presque un moi maintenant, il ne pouvait plus travailler là-bas, il n'arrivait même plus à passer dans cette rue, en face de se bâtiment ou Savannah avait mit fin à ses jours juste devant les yeux de Nolan. Il ne pourrait jamais oublier cette scène, le silence, les cris puis les larmes. Nolan avait prit un sacré coup, lui qui pourtant avait une capacité à se relever rapidement après les épreuves de sa vie mais, cette fois ci c'était différent. Elle n'était qu'une patiente enfin pas pour le jeune psychologue, il s'attache à toutes ses personnes qui viennent un jour le voir même si il ne devrait pas, c'est plus fort que lui comment ne pas s'attacher à des personnes qui lui disent leurs peines, leurs joies. Après un mois de repos il était temps de revenir au boulot, un petit bureau dans une aile de l’hôpital, la décoration n'était plus la même, un peu plus sombre que son ancien bureau, il ne voulait plus aucun souvenir de celui-ci. Les gens étaient au courant pour tout ça, ça avait fait grand bruit dans les journaux locaux. Il avait échoué et même encore aujourd'hui il avait du mal à l'accepter. Peut-on vraiment accepter un suicide ? Du courage ? De la volonté ou de la lâcheté même en étant psychologue il n'avait aucune réponse qu'il lui convenait, il avait pourtant étudié ce cas de figure mais ça ne le toucher pas de près comme en ce moment. Bien sûr que tout comme les proches de Savannah il devait lui aussi faire son deuil minime soit-il.
Il prenait aujourd'hui son premier patient à 14 heures, c'était Lou enfin Louisa une jeune fille qu'il voyait depuis quelques temps maintenant, après sa pause d'un mois il redoutait un peu de voir ses anciens patients. Il était là assis en face son bureau en jean et chemise noir légèrement ouverte en haut, les cheveux coiffés en arrière. Sa secrétaire entra dans le bureau en frappant. « Mademoiselle Winterfell  est là » « D'accord merci. » Il se redressa en prenant une grande inspiration et un sourire forcé pour se diriger vers la petite salle d'attente. Il s'approcha de Lou en souriant. « Bonjour Lou » Il lui serra la main puis passa devant elle pour la guider vers son bureau. « Installez-vous là ou vous avez envie, soit sur la chaise soit sur le divan. » Il  prit son petit carnet et un stylo et attendit que Lou choisisse sa place  pour qu'il puisse se mettre à coté d'elle ou en face d'elle. «  Comment allez-vous depuis la dernière fois ?»
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Dernière édition par Nolan Briseìs le Sam 13 Juil - 15:30, édité 1 fois
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Louisa Winterfell

Louisa Winterfell

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MessageSujet: Re: Holding on. (Lou)   Holding on. (Lou) EmptySam 13 Juil - 14:50




Elle se sentait mal. Son estomac se nouait sous une douleur à peine tenable. Les battements de son cœur se serraient dans sa poitrine, alors que ses entrailles brûlaient à vif. Sa respiration s'était accélérée sous la nervosité qui la rongeait depuis quelques minutes. Là, assise dans la salle d'attente de l'hôpital, Louisa fût prise d'un malaise certain. Elle n'aimait pas cet endroit morne. Les néons blancs donnaient une forme mortuaire à ce bâtiment. L'odeur de désinfectant et des médicaments lui irritaient les narines. Elle sentait le regard de ces malades qui se transformaient en poids. Là, assise dans la salle d'attente d'un psychologue qu'elle n'avait plus vu depuis un mois, ces inconnus comprenaient qu'elle avait une tare. Elle voulait juste s'enfouir, partir, s'évaporer pour se retrouver seule, avec sa solitude. Lou redoutait cet instant où il l’appellerait pour une nouvelle consultation. Un mois. Il s'était passé beaucoup de choses durant ce temps-là. Elle avait appris un peu plutôt que Nolan avait changé de bureau suite au suicide d'une patiente. La brune en avait été effrayée, s'étant demandé ce qui avait bien plus se passer. Persuadée qu'il n'avait rien fait pour mériter ça, elle s'était laissée convaincre par son élan de naïveté. Qu'en pouvait-il, lui, si une folle s'était suicidée ? Il devait en voir un bon nombre tous les jours. Elle en faisait partie. Louisa était anorexique depuis ses treize ans. Elle était perdue dans sa sexualité, même si Nolan lui faisait un effet ravageur. Il excitait ses hormones en ébullition pour mieux pour voir la repousser. Oui. Lui aussi la rejetait. Comme tous les autres.
Elle s'était contentée d'écrire tout ça dans son journal intime. Et durant ces jours où il avait été absent, la petite Winterfell avait couché ses sentiments sur le papier ligné de son carnet. Tous ses maux y étaient classés chaque jour avec une minutie dévorante. Elle avait failli replonger. L'envie de régurgiter avait été immensément forte. Elle avait mangé une pomme. Entière. « Bonjour, Lou. » Elle vit alors la posture charismatique de Nolan se dresser devant elle. Il était vêtu d'un pantalon, d'une chemise noire entrouverte. Il avait pris un soin particulier à coiffer ses cheveux en arrière. Il était beau. Louisa avait simplement enfiler un jeans slim qui saillait parfaitement ses courbes, avec un pull en satin et une paire de talons noirs. Elle avait dompté sa crinière en une queue de cheval dont quelques mèches étaient retombées sur son visage. Elles mettaient en valeur ses yeux d'opale. Elle se leva et lui serra la main, avant d'entrer dans son nouveau bureau. La pièce était plus sombre, moins accueillante. « Installes-toi là où tu as envie, soit sur la chaise soit sur le divan. » La jeune femme alla s'asseoir avec grâce dans le divan. Sans un mot. Elle avait peur, ne savait pas réellement quoi lui dire. Devait-elle commencer par des excuses pour ce qu'il s'était passé ? Elle l'observa prendre un carnet, un stylo et s'asseoir à ses côtés. « Comment allez-vous depuis la dernière fois ? » Elle avala sa salive et regarda droit devant elle, n'affichant aucune émotion sur son visage. « Bien. » Lui répondit-elle de sa douce voix. Un million de choses pouvaient se cacher derrière ce simple mot. La vérité était facile à dissimuler. Elle n'allait pas bien. Elle n'allait jamais bien. Rares étaient les jours où il percevait un sourire sur ses lèvres. « Et vous ? » Louisa lui retourna la question aussi poliment que possible.
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Nolan Briseìs

Nolan Briseìs

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MessageSujet: Re: Holding on. (Lou)   Holding on. (Lou) EmptySam 13 Juil - 15:34

Holding On.
Il observait la jeune fille discrètement, elle était mince plus mince que la dernière fois, on pouvait apercevoir ses muscles et sa peau fine, elle paraissait si fragile comme cela, une poupée en porcelaine. Elle avait du perdre encore du poids depuis la dernière séance. Le coté sombre de la pièce accentue la blancheur de  la peau de sa jeune patiente. Un bureau plutôt chic sans en faire trop, il y avait un beau bureau en bois, une chaise en cuir plutôt confortable pour Nolan, deux chaises faisaient face au bureau et sur le coté gauche un divan neuf. Une décoration assez neutre, des tableaux et une lumière douce, rien a voir avec le reste de l’hôpital. Nolan n'aimait pas les hôpitaux, l'atmosphère, ce blanc immaculé et les murs sans âmes alors il avait vraiment voulu rendre son cabinet totalement différent du reste du bâtiment pour que ses patients s'y sentent bien. Il n'y avait pas d'odeur de javel ici, un encens était là sur le bureau en train de se consumé doucement, une odeur présente sans être étouffante. Bien sûr tout les frais de décoration et d’aménagement avait été pour la poche de Nolan mais, ce n'était pas important pour lui l'argent, il voulait juste un endroit ou il se sentirait bien lui aussi. Il ouvrit légèrement le store de la fenêtre se rendant compte que la pièce pouvait parâtre morose un peu comme son esprit du moment. Elle avait choisi le divan comme dans son ancien cabinet, elle prenait souvent le divan peut-être parce qu'elle n'était pas face au regard de Nolan, ça l'aidait sans doutes pour se confier.  « Comment allez-vous depuis la dernière fois ? » « Bien. » avait-elle répondu simplement, c'est ce qu'elle répondait presque à chaque séance pour elle n'allait pas bien, ce n'était pas une fille plein de vie, ce n'était pas une adolescente comme les autres, l'anorexie faisait partie intégrante de sa vie depuis des longues années. « Et vous ? » il avala difficilement sa salive, c'était le psychologue pas le patient et pourtant si il disait tout ce qu'il avait sur le cœur, elle partirait en courant. Que répondre ? Répondre par politesse était la meilleure chose à faire. « ça va merci. » Oh oui il allait bien même si ce week-end il avait bu un verre de trop encore une fois et qu'il avait finit chez sa meilleure amie car trop saoul pour prendre sa voiture. Il prit place sur une chaise non loin du divan le carnet dans ses mains, il ne prenait pas souvent des notes, il le ferait à la fin de la séance comme d'habitude. « Désolé pour le changement d'endroit, je déteste les hôpitaux et je sais qu'il est parfois difficile pour des personnes de venir ici enfin comme vous voyez dans mon bureau rien ne laisse croire que c'est une pièce d’hôpital. » Un petit sourire discret enfin ils n'étaient pas ici pour parler décoration. « Parlons plutôt de vous si vous le voulez bien. » Il ne forçait jamais personne à prendre la parole.
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Louisa Winterfell

Louisa Winterfell

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MessageSujet: Re: Holding on. (Lou)   Holding on. (Lou) EmptyDim 14 Juil - 17:01




Le son de sa voix teinta d'un cristal insoupçonné. Louisa avait répondu par une simplicité révoltante. Une personne quelconque était-elle seulement capable d'aller bien ? L'anorexie n'était pas un maux à prendre par des pincettes. Elle couvrait le corps de ses victimes par des marques de maigreur. Elle détruisait la psychologie pour mieux pouvoir les contrôler avec des ordres sous forme de commandements. Elle empoisonnait, médisait, pourrissait jusqu'à la destruction finale d'autrui. L'indécision trônait dans ses pensées. Elles heurtaient douloureusement son crâne. Ana, douce Ana. Cette sirène prenait le contrôle par ses chants mélodieux qui la cajolaient. Louisa se soumettait face aux dernières supplications. « Ca va merci. » Ses mots résonnèrent dans un élan de tristesse diluvienne. Louisa se rendait compte qu'elle n'était pas la seule à être submergée par ses émotions. Il mentait. Comme elle. Elle n'avait pas besoin d'avoir fait cinq ans de psychologie pour savoir qu'un homme n'allait pas bien lorsqu'il était en deuil. Elle fixa la pièce qu'elle découvrait à chaque nouveau coup d’œil. La richesse des lieux se diffusait par l'élégance de son mobilier. Le contraste était flagrant en comparaison d'un hôpital morne. Mais le malaise persistait. Elle pensait à tous ces malades qui avaient une blessure physique à panser. Les ecchymoses allaient laisser des marques, des cicatrices sur la peau blanche de ses victimes. « Désolé pour le changement d'endroit, je déteste les hôpitaux et je sais qu'il est parfois difficile pour des personnes de venir ici, enfin comme vous voyez, dans mon bureau, rien ne laisse croire que c'est une pièce d’hôpital. » Non, rien. Hormis le cri douloureux des patients qui pouvaient les atteindre et des ombres qu'il était possible de pouvoir au pas de la porte à cause des lumières blanches. Même si le luxe de son bureau s'opposait à l'établissement médical, Louisa ne perdait pas les images dont elle s'était accommodée dans la salle d'attente. Elle savait où elle se situait. Elle en était bien aise. La poupée de porcelaine haussa brièvement les épaules. Les murs épais et la porte close ne l'empêchaient pas se ressasser.

Louisa retourna son visage en sa direction, scrutant le moindre tic qu'il pouvait avoir sur le sien. Un sourire franchit la barrière de ses douces lèvres sucrées. L'embrasure de sa fine bouche lui avait déjà retiré un frisson. N'était-il pas bel homme le Nolan ? « Parlons plutôt de vous si vous le voulez bien. » Se surprenant à se perdre dans le confin de ses envies cachées, Lou fixa de nouveau ce qu'elle avait devant elle. « J'ai écrit. Je veux dire... Plus que d'habitude. » Elle le lui signalait comme s'il s'agissait d'une chose primordiale. Elle écrivait, certes. Elle en avait besoin pour sentir la pression s'évacuer et apaiser ses douleurs mentales. Sa passion prenait le dessus dans les moments plus durs à surmonter. Elle s'appuya doucement contre le dossier du divan et attendit. Les questions allaient tomber. Inutile de précipiter les choses.
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