Son sourire fanait rapidement, comme la plupart du temps. Elle ressemblait à une rose que quelqu'un avait laissé au soleil, rapidement elle perdait des couleurs, tant le rose de ces joues lorsqu'elles s'empourprait que celui de ces lèvres. Ces cheveux blonds dorés avaient changé en un orangé automne. Au lieu d'être une fleur d'été, elle devenait rapidement une feuille tombé d'un arbre lorsque l'automne arrivait. Elle se préparait physiquement à l'arrivé de l'hiver qui cette année, elle en était certaine, serait dur et pénible. Selina soupira. C'était peine perdu depuis si longtemps, toute cette vie. Ces pas résonnaient à travers la grande villa vide, abandonné. Elle avait eu beau espéré pendant toutes ces semaines le retour de Niels, il était peu probable qu'il revienne en courant afin de la prendre dans ces bras et l'embrasser. Qu'était-il arrivé pour que leur couple si solide soit réduit à néant? Du jour au lendemain elle avait reçu les papiers de divorces, et idiote comme elle était, elle les avait signés. Elle ne se rappelait d'ailleurs pas pourquoi elle l'avait fait, étant donné que jamais elle n'avait trompé son mari. Comment aurait-elle pu alors qu'il envisageait un si bel avenir? Quelques semaines plus tard, lorsqu'elle dût allé chez le médecin pour ces nausées, elle apprit la nouvelle qui fût tout changé; un enfant. Elle, Selina Ryswell, ou plutôt Bushnell vu leur divorce, allait avoir un enfant, seule. Sa première réaction fût l'étonnement, ce qui laissa le médecin perplexe. Comment avait-elle pu se sortir de la tête une notion aussi importante: elle et Niels avait commencé à tenté d'avoir leur premier enfant. Malheureusement pour le couple idyllique, le destin les frappa au mauvais moment. Ils venaient de divorcer, il n'y avait pas si longtemps, et pour Selina, il était hors de question qu'elle élève un enfant dans de tels conditions, seule ou bien avec la garde partagée. Même si cet enfant allait être le sien, elle ne pouvait pas se résoudre à être prise dans ce cercle vicieux aussi longtemps. C'est exactement la raison pour laquelle la nouvelle rouquine avait laissé un message à Niels directement sur son portable, lui demandant de venir à leur villa, que quelque chose de gros était arrivé et qu'il était concerné. Bien évidemment, elle avait répété un petit discours qu'elle ne se souviendrait plus aussitôt que son ancien mari serait dans la pièce. Habillé d'une petite robe bleu, elle s'était rapidement remonté les cheveux en une queue de cheval, laissant sa franche sorti. Selina se dirigea dans le salon avec une enveloppe avec plusieurs détails pour prouver ce qu'elle allait dire. Elle attendit donc l'arrivé prochaine de son ex-mari, sachant qu'il y avait peu de chance qu'il se pointe. Rapidement la porte s'ouvrit, sans même avoir toqué, il était entré à l'intérieur, allé savoir pourquoi, il n'avait pourtant pas à cogné puisque la ville était à son nom à lui. Selina se leva en le regardant, béate de le voir devant elle. Bonjour Niels. Et voilà. Plutôt une drôle d'entré en matière pour deux anciens mariés.

{ by tomorrow I'll be left in the darkness,
and your body warmth no longer beside me. }
QUOTE TOMORROW @DAUGHTER
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C'était la mélodie de la solitude qui sillonnait le silence. Niels s'était alors délesté de la simple idée qu'un jour il effleurera à nouveau l'espoir du bout des doigts, et son coeur se noua à la simple vision de sa villa, place à laquelle il avait sans doute donné beaucoup d'importance, peut-être s'y voyait-il finir sa vie, vie qu'il aurait partagé avec celle qu'il pensait être la femme qu'il devait aimer à jamais. Il aurait fait beaucoup pour les beaux yeux de sa Selina, peut être trop, et sa trahison lui laissait un goût amer aux papilles, et elle continuait à lui demander la lune, parce qu'elle savait qu'il la lui donnerait. Supporter sa présence était le pire des châtiments, il se savait incapable de résister à la divinité de son sourire. Il fut tenté de prendre l'un des derniers cachets que Callum lui avait fourni, de ne jamais sortir de sa voiture, de lui dire qu'il avait un empêchement, mais il savait qu'il n'y avait plus aucun retour en arrière possible lorsqu'il tira sur la poignée intérieur de son véhicule. Une bouffée d'air lui brûla enflamma la gorge lorsque finalement il se retrouva dehors. L'idée de devoir faire face à Selina lui avait fait oublier l'impact de son message, et l'importance qu'il semblait avoir pour elle. La pensée que quelque chose lui soit arrivé le tourmenta rapidement, mais il se conforta en se disant qu'il ne serait probablement pas son premier contact dans ce cas, car elle devait se noyer dans la certitude qu'il ne pointerait même pas le bout de son nez. Il préféra pourtant s'embraser une clope, sans doute en avait-il un réel besoin. Elle s'épuisait vite, une poussière grisâtre s'éprit du vent et disparût en un court laps de temps. Avant son divorce, Niels n'était pas un grand fumeur, il se réservait aux cigarettes pour les grandes occasions, mais depuis peu il enchaîne les paquets de Marlboro, il se détruit à petits feux mais ça ne lui faisait pas mal. Il écrasa son mégot contre le portillon puis l'ouvrit. La dernière étape n'en était pourtant pas des moindres, il savait que derrière cette porte il retrouvera ce qui avait fait son bonheur, mais qui avait surtout fini par l’anéantir, et Selina en faisait partie. Sa main frôla le métal glacé de le poignée, ses doigts la serrèrent et il laissa un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Dans un souffle, il la tourna, et poussa timidement la porte d'entrée. Elle était là, et il s’imprégna des débris de son existence lorsqu'il déposa sur sa peau ivoire son regard de cendre. Elle était divine, sa Selina. Belle comme le jour, elle avait longtemps su éclairer ses nuits. Il laissa son salut roucouler à l'orée de son tympan, elle le faisait vibrer, même quand il la haïssait. Tout va bien ? Il ne la laissa même pas esquisser un sourire qu'il renchérit, il voyait bien qu'elle n'était pas si mal que ça. Ecoute, je suis pas venu pour entendre parler de tes états d'âme, j'ai encore du boulot. Niels laissa son regard se perdre dans le vaste, ne voulant pas affronter celui de son ex-femme. Elle n'était pas pour ignorer qu'il l'aimait encore, qu'il n'oublierait pas tant d'années en quelques semaines, et qu'il était capable de fondre trop facilement. Il était cru dans ses mots, mais c'était la seule barrière qu'il était apte à poser entre eux, il ne voulait pas qu'elle se fasse de fausses idées, qu'elle pense qu'il lui accorderait une seconde chance pour ses yeux de biche. J'espère que je ne me suis pas inquiété inutilement. Qu'elle ne le croie pas, mais c'était bien la vérité. Peut-être regrettait-il la dureté de ses mots, il n'était pas de pierre, Niels, il ne voulait pas que le mal de celle qu'il avait si tendrement aimé.

je ferai mieux au prochain.  

Ces yeux se fermèrent doucement alors que la nuit tombait. Son corps tombait dans une sorte de transe de sommeil alors que son esprit était ouvert, conscient, somnambule. Elle ne dormait plus, sûrement trop stressé par sa vie, par la façon dont le cours des événements arrivaient; trop vite en trop peu de temps. Après tout, même si elle l'aurait voulu, il n'y avait aucune façon de reculer le temps ou même de l'arrêter pour un court laps de temps. Sa tête bourdonnait malgré tous les médicaments qu'elle prenait afin d'évité de tel maux. La blessure faite à son coeur était cependant beaucoup importante qu'un simple maux de tête, qui était anodin à côté. Si la douleur fût d'abord vive, au fur et à mesure du temps, ce fût de manière fulgurante, rendant son état d'esprit à quelque chose similaire au désespoir. Les rumeurs ne voulaient pas cessé de la gruger de tous les côtés. Elle se sentait la cible de tous, la véritable raison et sans doute le faux pas à toute cette histoire. L'échec n'était pas celui de Niels, mais bien le siens. Si elle n'aurait pas eu Penelope pour calmé un peu la presse, depuis longtemps elle aurait perdu son métier, les gens croyant qu'elle avait tout bonnement décidé de s'envoyer en l'air avec un simple et pauvre jardinier sans rang particulier. La vérité, seul elle-même la savait, et seulement elle pouvait se torturer avec celle-ci. Elle n'avait jamais trompé Niels, ce n'était que des rumeurs, vilaines, oui, qui avait détruit son couple et l'avait ruiné. Selina Bushnell n'avait aucune émotion particulière devant son ex-mari qui certes était bien présent comme elle redoutait et voulait. Aurait-elle le courage de s'avouer à elle-même et à l'être qu'elle aimait le plus au monde, cette nouvelle qui chamboulerait leur deux quotidiens. Selina tenait fermement la petite enveloppe, où le contenu servait de preuves acquises et officielles pour Niels afin d'appuyer ce qu'elle lui dirait. Si elle eu espéré qu'il vienne la voir, la prenne dans ces bras et l'embrasse tendrement, et bien elle se fourrait carrément le doigt dans l'oeil. Il était distant, froid et bref, ne cherchait pas avoir le moindre contact avec elle. Il était blessé, complète ahuri par la situation, mais ne le laissa pas paraître avec le ton de sa voix, aussi dur qu'avec ces protégés, et pire. Selina connaissait Niels mieux qu'elle-même. Il n'avait pas seulement été son mari, celui avec qui elle avait partagé tant de matinée, de crépuscule à s'embrasser, de repas, d'accolades et de mots sincères. Niels était aussi l'homme de sa vie, sa moitié, sans qui, elle se retrouvait comme une pauvre enfant perdu cherchant un refuge, un endroit pour aller cacher son coeur meurtrit. Oui. Enfin. Elle ne put s'empêcher de soupirer en pensant à la situation, c'était ironique, et elle ne pouvait se sentir à l'aise ou bien dans de tel circonstances. Elle savait exactement l'état d'esprit de Niels, et donc qu'il s'inquiétait un peu, pas énormément cependant, pour elle. Elle avait été sa femme après tout. Selina resta à cette distance de lui, ne cherchant pas à s'avancer. Elle se racla doucement la gorge en le regardant. Sa remarque la blessa, mais elle ne chercha pas à montré qu'elle l'était. Et bien, je vais faire vite, puisque tu n'as pas de temps à perdre. Sa voix était la même qu'avec ces clients, lorsqu'elle parlait affaire et cherchait à les convaincre ou cherchait à faire entendre raison. La rouquine le regarda tout en jouant avec ces mains, nerveuse. Elle secoua la tête afin de se donner du courage puis entonna d'une voix clair et précise la phrase qui expliquait la venu de Niels dans leur villa. Je suis enceinte, Niels. Doucement elle baissa le regard, impuissante. Tenant l'enveloppe fermement, elle continua sa phrase, celle qui allait sûrement lui donné un choc. Et tu es le père. Selina lui tendit l'enveloppe qui contenait un test de paternité ainsi qu'une photo de la toute première échographie qu'elle avait fait. Elle allait porté leur enfant, même si elle n'en était plus aussi sûre tout à coup.